En ce mois de mai, j’ai décidé de partir en escapade dans les Grisons, plus précisément dans la région du glacier du Morteratsch. Ce voyage avait un double objectif : me préparer pour mon road trip en Écosse et en Irlande cet été, tout en prenant le temps de découvrir cette région suisse spectaculaire.
J’ai passé trois nuits sur place, installé près d’un petit cours d’eau dont le murmure m’a accompagné jusque dans mon sommeil. Les nuits étaient fraîches, souvent en dessous des 5 degrés, et j’ai dû allumer le chauffage stationnaire dans le van pour rester au chaud.
En cette saison, seuls les amoureux de la nature et de l’authenticité s’aventurent dans ces paysages encore préservés. L’ambiance y est paisible, presque silencieuse, idéale pour se reconnecter à l’essentiel. J’y ai rencontré un compagnon de route, un baroudeur dans l’âme comme moi. Nous avons rapidement sympathisé. À bord de son VW California tout équipé pour l’off-road, il m’a raconté ses aventures. Nous avons partagé cette même envie de liberté, d’exploration, sans trop de plans ni de contraintes. Je suis sûr que nos chemins se re-croiseront un jour.
J’avais emporté avec moi mon VTC, parfait pour les trajets tout chemin. Depuis mon campement déjà situé en altitude, j’ai pédalé en direction du glacier. La montée était douce, mais pour atteindre le pied du glacier, il a fallu continuer à pied, en randonnée.
Face à cette masse glacée, on se sent tout petit. La beauté sauvage et brute du lieu vous frappe. Mais au-delà de l’émerveillement, il y a aussi une forme de tristesse : le glacier a reculé de manière impressionnante. C’est une réalité tangible du changement climatique, et un rappel brutal que ce paysage pourrait disparaître d’ici peu. C’est une chance de pouvoir encore l’observer, mais aussi un appel à en prendre soin.
