Ce voyage avait deux objectifs : d’abord, retourner sur les traces de mon passé. Revenir sur mon chemin de vie lorsque j’avais la petite trentaine et revisiter tant de bons souvenirs de jeunesse, quand la famille était encore au complet. Mon deuxième objectif était de concrétiser un projet photographique.
La première étape, je l’ai réalisée l’année dernière en parcourant le Cap Bon, Kairouan et sa mosquée, ainsi qu’El Jem et son théâtre romain. Tout récemment, j’ai voulu continuer mon périple et me suis rendu dans le grand sud, aux portes du Sahara. J’avais décidé de faire une excursion dans le désert pour ressentir cette sensation unique et pouvoir photographier ces magnifiques étendues de sable illuminées par cette couleur orangée lorsque le soleil se lève à l’aube.
Cependant, un imprévu a chamboulé mes plans : j’ai eu un ennui de santé. Vous savez, quand on est loin de tout, on ne se sent pas très rassuré. J’ai donc décidé de rebrousser chemin.
Les clichés ci-dessous ont été pris dans la région du Cap Bon, où la végétation est encore luxuriante grâce à un climat favorable. C’est également là que se trouve le plus vieil olivier d’Afrique, qui, selon les experts, a plus de 2500 ans. Lorsque l’on se trouve devant cet arbre majestueux, une émotion nous envahit, comme s’il nous transmettait tout son vécu.
La deuxième partie de mon voyage commence à Djerba, une presqu’île où il fait bon vivre grâce à un climat tempéré. Djerba était mon point de départ pour explorer le grand sud tunisien. J’ai pris la route en passant par Matmata, un village vraiment charmant, perché sur la montagne, où les habitations traditionnelles sont creusées dans la roche pour profiter d’une certaine fraîcheur.
La route se poursuit à travers des paysages de plus en plus désertiques, avec, au loin sur ma gauche, la chaîne de montagnes de l’Atlas qui commence ou se termine dans le sud tunisien. L’Atlas traverse et longe la Tunisie, l’Algérie et le Maroc sur une distance de plus de 2 500 kilomètres.
Avant d’arriver à Tozeur, l’une des villes du sud tunisien, on traverse une gigantesque plaine saline d’une superficie de plus de 5 000 km², ressemblant à une mer à perte de vue. C’est impressionnant.
En arrivant dans le sud, aux portes du Sahara, on découvre à la fois des oasis avec leurs palmeraies et le commencement du désert avec ses magnifiques dunes de sable. Malheureusement pour moi, le voyage s’est terminé un peu précipitamment. J’avais pourtant souhaité pouvoir immortaliser ces magnifiques paysages, de cette ambiance si particulière, où les éléments naturels sont maîtres.